Entraygues-sur-Truyère. Céline régale les papilles avec les madeleines de Célestine

  • Céline concocte ses mets dans son labo de Campuac financé en partie grâce à la générosité d’internautes et clients.
    Céline concocte ses mets dans son labo de Campuac financé en partie grâce à la générosité d’internautes et clients. José A. Torres
  • Céline concocte ses mets dans son labo de Campuac financé en partie grâce à la générosité d’internautes et clients.
    Céline concocte ses mets dans son labo de Campuac financé en partie grâce à la générosité d’internautes et clients. José A. Torres
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Olivier Courtil

À Campuac, Céline Soulignac remonte le bon temps, jamais perdu, mêlant savoir-faire des grands-mères et produits locaux.

Originaire du Haut-Languedoc, Céline est tombée amoureuse d’Elian et de son département voisin d’adoption. Cette terre est aujourd’hui aussi, celle de sa reconversion réussie, en quittant le monde de la communication pour l’univers de la dégustation. Céline a commencé en juillet 2018 par cuisiner "Les pascades de Rosalie", en reprenant la recette de la grand-mère de son mari dans un grenier Entrayol. Il faut dire que Céline a des prédispositions culinaires puisque ses parents tiennent un restaurant à La Salvetat-sur-Algout. Dès l’âge de 8 ans, elle y tenait le bar de la piscine.

Marchés et tablier vichy

Désormais, elle tient son étal avec son tablier cousu par les petites mains de Campuac et Golinhac sur les marchés de Laissac, Bozouls, Rodez, Espalion, et bientôt Marcillac. Les pascades, ça marche bien, mais comme les cigales, surtout en été. Pour passer l’hiver au chaud, elle a eu la bonne idée de mettre le nez dans le carnet de cuisine d’une autre grand-mère, la sienne en l’occurrence, pour mettre au point "Les madeleines de Célestine". Son vrai nom étant Linette mais la marque était déjà déposée. Parenthèse refermée. Ses madeleines ont tellement de succès qu’elle envisage d’achalander Paris de ses douceurs. "Je favorise la qualité. C’est très long à préparer, d’autant que je fais chaque madeleine à la cuillère, mais ce qui fait chaud au cœur c’est le retour des gens", dit-elle.

 

Proust, sa madeleine et sa servante !

Son savoir-faire va de pair avec son goût esthétique, lié à ses compétences dans la communication et l’événementiel. Ainsi, ses tabliers à carreaux vichy sont tout aussi irrésistibles que ses madeleines. Céline célèbre l’authentique, le bon goût du temps d’avant quand on prenait le temps justement. De manger notamment et naturellement. Pour l’anecdote, Célestine s’avère un joli clin d’œil à Céleste Albaret, née à Auxillat, commune de La Canourgue en Lozère, qui fut la servante d’un certain Marcel Proust… Autant dire que Céline a retrouvé le temps perdu !

Souvenirs d’enfance

Un bon temps que les gens retrouvent en croquant dans les pascades comme dans les madeleines. Citron, fleur d’oranger, miel, vanille, chocolat, nature, il y a en pour tous les (bons) goûts. "C’est très agréable de discuter avec les gens car cela leur rappelle des souvenirs d’enfance", confie Céline. Des souvenirs d’enfance qu’elle ravive aussi au salé grâce à une excellente matière première locale pour fabriquer ses pascades : farine du moulin de Coudoustrines à Espalion, tomme de brebis d’Estaing, lardons bio de la ferme de Dilhac à Lacroix-Barrez, oignons de Port d’Agrès, crème de marrons de St-Hippolyte, ou encore la Maison Quintard. Elle franchit toutefois le Rubicon avec sa pâte à tartiner au chocolat et éclats de noisette de Malakoff de La Canourgue. Un clin d’œil non revendiqué cette fois à la servante de Proust. "Je vais proposer pour l’été des mini-salés en pascades", annonce Céline qui n’est jamais à court d’idées. Bref, on n’a pas fini de déguster les spécialités de nos grands-mères pour mieux retomber en enfance. À quand des oreillettes ?

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