Rugby : un retour sur le pré ambitieux pour Decazeville

Il n’y a pas que les terrasses qui retrouvent des couleurs à moins qu’avec la reprise du sport collectif en extérieur, il faille y voir un parallèle. En attendant, les joueurs du Sporting club decazevillois ont pu refouler la pelouse de leur stade fétiche de Camille-Guibert, il y a quelques jours. Certes sans accolades, ni embrassades ; mais un réel plaisir de se revoir et de retoucher à ce ballon ovale qui leur avait glissé entre les doigts durant presque neuf mois.

Fin de la récréation

La fin de la récréation a vite sonné pour les coaches Anthony Julian et Tim Bowker. Le protocole sanitaire a été respecté, les entraîneurs decazevillois ont vite mis les choses au point en annonçant leur intention et leurs attentes sur plusieurs points précis.

"Je ne surprendrai personne en affirmant qu’un gros travail physique va devoir être mis en place et ce pour plusieurs semaines, a confirmé Anthony Julian. C’est un processus qui est long, je sais que c’est compliqué pour certains, mais l’on doit en passer par là afin d’arriver au début de la saison avec le moins possible de pépins physiques mais surtout un rythme assez soutenu afin de pouvoir faire un match complet sans avoir le capot ouvert au bout d’une mi-temps. " La rigueur va donc être de mise tous les dimanches de juin à Camille-Guibert où le Sporting va s’entraîner sous la direction du préparateur physique Aurélien Panis qui a suivi tous les joueurs durant ces mois d’inactivité.

D’ailleurs, Anthony Julian se dit presque " surpris de la forme générale du groupe. On sent qu’il y a déjà de l’envie et du plaisir de remettre les crampons. "

Une rigueur à la taille des ambitions de contenu des deux coaches qui désirent également faire évoluer le jeu decazevillois et donc rajouter du rythme, de l’intelligence de jeu et de placement. "On souhaite changer quelques repères. Ce ne sera pas une révolution dans notre ADN, mais simplement un repositionnement des joueurs dans un schéma, une stratégie qui nous permettra de produire encore plus de jeu. Les bases resteront les mêmes mais si nous parvenons à nos fins… "

En d’autres termes, ils veulent mettre de l’huile de qualité dans les rouages d’une formation decazevilloise qui pourtant faisait déjà partie des équipes de Fédérale 3 qui inscrivaient le plus d’essais. Bref, s’il va y avoir du jeu, sur le papier, Anthony Julian et Tim Bowker façonnent le recrutement dans ce sens avec déjà les retours au club de Boris Lac (3e ligne) et Romain Verdié (ailier ou arrière) après une brève saison à Figeac. Deux jeunes Decazevillois qui n’auront pas de mal à réintégrer le groupe de leur club formateur et dont les qualités ne sont plus à démontrer.

Ciao capitaine Portero

Et il va en falloir de la qualité et des résultats afin de parvenir à l’objectif majeur du club, des joueurs, des entraîneurs et surtout des supporters. "On jouera pour monter en Fédérale 2. C’est clair dans la tête de tout le monde, clame à qui veut l’attendre l’entraîneur du SCD. C’est l’année où jamais !", rajoute-t-il si toutefois personne n’avait compris. Malgré l’arrêt du capitaine Germain Portero et des départs de Bastien Viala et Vincent Muzzupapa, la cellule recrutement du SCD s’est activée pour remédier à ses pertes et notamment celle d’un Germain Portero dont tout un chacun louait son abnégation en défense et une vision du jeu de la classe, largement au-dessus. Des noms circulent comme celui de Quentin Vabret, un trois-quart en provenance de Cahors (F2) et ayant porté les couleurs ruthénoises en Fédérale 1.

D’autres joueurs vont certainement signer à l’image de Loïc Rouquette, un solide 3e ligne d’Aurillac qui a fait ses classes dans les catégories jeunes du Sporting. Il devrait faire le voyage retour avec dans ses valises un pilier, Quentin Guibert. Puis, il y a le cas Jérôme Accorsi ! S’il rempile pour une saison de plus, cela sera sa dernière qu’il souhaite mener au bout pour voir le SCD retrouver la Fédérale 2. Pour compléter l’effectif à ce poste, Thomas Fernandez pourrait faire son retour, lui, qui peut jouer aux deux postes de la charnière, voire plus.

Des fourmis dans les jambes, des mains qui ne demandent qu’à attraper la gonfle, tout presque en place pour préparer une saison qui se voudra offensive aussi bien dans l’ambition que dans le jeu.