Un père de famille tué en Aveyron : "Je voulais être comme lui, un bon papa", le village de Peyrole, dans le Tarn, pleure "son enfant" Cédric

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  • Le village de Peyrole sous le choc après la mort de Cédric.
    Le village de Peyrole sous le choc après la mort de Cédric. La Dépêche du Midi - R. B.
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Richard Bornia

La mort brutale de Cédric Coutouly, tué samedi 16 mars 2024, sur le parking d’un supermarché en Aveyron, a plongé dans la consternation toute la communauté villageoise de Peyrole, dans le Tarn d'où la victime était originaire. Ses collègues de travail à la RAGT et à l’hôpital de Lavaur sont sous le choc.

"Depuis lundi, le téléphone n’arrête pas de sonner. Les gens veulent simplement savoir. Mettre un nom sur cette personne de notre village qui a été assassinée", indique la secrétaire de mairie de Peyrole (Tarn), petite commune du Gaillacois où résidait Cédric Coutouly avec son épouse et ses enfants.

Depuis l’annonce de son meurtre samedi 16 mars 2024, sur le parking d’un supermarché en Aveyron, c’est la sidération. "On voit tous les jours des faits divers à la télé. Mais, je ne pouvais pas imaginer que cela puisse arriver à quelqu’un de chez nous. Que ça puisse cogner à notre porte". Pour ce retraité, qui prend à témoin son épouse, ce drame est tout simplement impensable.

Ce mardi après-midi, toutes les personnes que nous croisons dans le village sont sous le choc après ce tragique fait divers. "Nous sommes groggys", souffle une dame qui refuse de faire d’autres commentaires. Le couple louait une maison depuis 2008 dans le lotissement en bas du village. "Il participait souvent avec sa femme et leurs deux enfants aux évènements et aux repas organisés par le comité des fêtes", se souvient un voisin.

"Toute la commune est endeuillée"

Le maire Richard Bruneau a appelé son collègue d’Onet-le-Château, commune où a eu lieu le meurtre : "Nous avons fait le choix de la discrétion. Nous attendons simplement les souhaits de Virginie, la compagne de Cédric pour l’aide des jours d’après". Un maire qui met l’accent sur la sidération de ces derniers jours : "Amis, proches, voisins toute la commune est endeuillée par ce drame soudain. Combien de regards et les yeux ont exprimé autant de tristesse, de compassion et les condoléances envers Virginie, les enfants Marlyne, Clément et leurs proches".

L’homme est bouleversé comme les employés de la plateforme de la RAGT à Fiac. Cédric a été chauffeur dans cette entreprise de 2011 à 2022. "C’est une catastrophe. En plus de 10 ans, on ne s’est jamais pris le bec. C’était mon ami », lance Hervé Carel. Des bribes de phrases, trop d’émotion, trop de douleur. Ce grand gaillard a du mal à retenir ses larmes : "Nous faisons le même métier. Cédric c’est le gars sérieux, souriant. On se voyait en dehors du boulot". Il se tait, cherche le mot juste pour décrire ses sentiments : "Impardonnable. Ce qui lui est arrivé est impardonnable".

"Il était comme un gosse, lui le fan de rugby"

A ses côtés, Sébastien Delpas, le chef de silo tout aussi ému, garde en mémoire les conseils que lui donnait Cédric : "J’ai deux gosses en bas âge. Nous échangions souvent sur l’éducation. Je voulais être comme lui, un bon papa". Des souvenirs, Hervé et Sébastien en ont à la pelle. "Un jour, par l’intermédiaire d’un collègue, nous avons eu ici, le bouclier de Brennus, disent-ils fièrement. Il était comme un gosse, lui le fan de rugby".

En 2022, Cédric est parti travailler au centre hospitalier de Lavaur. "Quand il passe avec sa fourgonnette pour livrer les repas au Château Sainte Anne (Unité de Réhabilitation Psychosociale de Fiac), nous avons droit à un coup de klaxon. Il ne nous a jamais oubliés". Dans cet hôpital, Cédric était chauffeur au service technique. "L’établissement a proposé que les agents puissent bénéficier d’une cellule psychologique", rapporte un soignant.

Comme à la RAGT, le personnel de l’hôpital de Lavaur est sous le choc. Laissons Hervé Carrel, son ami, conclure : "Il aimait la moto. Le VTT. Les courses de camions sur le circuit d’Albi. Sa famille. L’été, son plaisir c’était de prendre son fils chez un agriculteur pour qu’il puisse grimper sur une moissonneuse-batteuse. Qu’est-ce qu’il était heureux !".

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