"Pétillante, joyeuse, elle aimait vivre intensément" : l'hommage à Nelly Didyk, figure du monde associatif à Saint-Affrique, morte à 36 ans

  • Nelly Didyk était très impliquée dans son travail au sein de l’association Idées et investie dans Halem.
    Nelly Didyk était très impliquée dans son travail au sein de l’association Idées et investie dans Halem. Midi Libre
Publié le , mis à jour
Jean-Marc Cognot

Elle s’est éteinte à l’âge de 36 ans. Environ 300 personnes ont assisté aux obsèques de cette militante célébrées à Saint-Affrique. Quelques témoignages d'hommages de ses amis. 

Nelly Didyk, âgée de 36 ans, est décédée le mardi 19 mars des suites d’un accident vasculaire cérébral. C’est une figure de la vie associative et militante locale qui disparaît. Samedi, en fin de matinée, au moins trois cents personnes ont assisté à ses obsèques au cimetière vieux de la ville et entouré sa famille.

La fanfare La Bérézina, de Saint-Sever-du-Moustier, a joué tout au long de la cérémonie. "C’était une cérémonie à l’image de Nelly, digne et intense au niveau émotionnel", confie Marion Quintard, une amie et collègue de travail au sein de l’association Idées. "Il y avait aussi des anecdotes qui refaisaient vivre sa gaîté et son amour pour les gens et la vie", ajoute Elerig Le Masson, un ami.

Arrivée à Saint-Affrique en 2010 pour un stage

Nelly Didyk est née le 5 novembre 1987, à Pessac, en région bordelaise. Au niveau scolaire, de la maternelle au lycée, c’était une très bonne élève, malgré ses bavardages incessants, selon les dires de ses anciens professeurs. "Adolescente, elle a eu une passion pour la série télévisée Charmed et donc pour les sorcières et les potions magiques," indique Marion Quintard. "C’est donc naturellement qu’elle s’est orientée vers la filière scientifique. Elle a obtenu son BAC S avec la mention bien, a étudié en prépa scientifique, puis a été admise à l’école d’ingénieurs agronomes Enita à Bordeaux. Jeune fille, elle aimait sortir, faire la fête, et être très entourée."

 

Après son école d’ingénieur, Vincent Jannot la recrute pour qu’elle vienne faire son stage de fin d’études au sein de l’association Idées. C’est ainsi Nelly Didyk arrive à Saint-Affrique en 2010. Son stage ne s’est jamais terminé, car elle n’a pas quitté l’association ! Elle rencontre le Lieu-dit, le café associatif, où elle s’implique immédiatement.

"Depuis petite elle ne supportait pas l'injustice"

Elle y fait la connaissance de "sa grande amie", Malou. "Saint-Affrique rencontre Nelly, bénévole insatiable, courant entre Idées, le Lieu-dit et tout ce que la ville compte d’ambiances alternatives," se souvient Marion Quintard. "En 2012, survient une lutte à des centaines de kilomètres qui va, disait-elle, changer sa vie : Notre-Dame-des-Landes. Nelly s’implique dans le comité de soutien local. Depuis petite elle ne supportait pas l’injustice."

Nelly Didyk était très engagée dans son travail au sein de Idées, association d’éducation populaire et d’accompagnement de projets personnels et collectifs. Elle était aussi investie dans l’association Halem qui défend les habitants des logements éphémères ou mobiles. "Elle emmenait ses engagements professionnels dans tous les lieux qu’elle fréquentait," rappelle Marion Quintard. 

"C’était quelqu’un de très généreux et dans le travail elle exprimait cette qualité. Pétillante, joyeuse, elle aimait vivre intensément." Nelly Didyk a eu deux enfants, Robin, comme Robin des bois, et Arsène, comme Arsène Lupin. "Elle les a fait grandir dans un univers magique d’exploration, de chasse au trésor et d’aventure," témoigne Elerig Le Masson. "Pour moi, Nelly, c’est l’incarnation de la belle Huguette, un personnage carnavalesque propre à l’histoire de Saint-Affrique. Nelly, comme la belle Huguette, fait fleurir la vie et la ville. Et elle se bat contre ceux qui les menacent."

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