Crash d’hélicoptère en Iran : intérim, élections… que prévoit la Constitution iranienne en cas de décès du président ?

  • Le président iranien Ebrahim Raïssi (deuxième en partant de la gauche) est décédé dans un crash d’hélicoptère survenu dans le nord-ouest du pays, dimanche 19 mai 2024.
    Le président iranien Ebrahim Raïssi (deuxième en partant de la gauche) est décédé dans un crash d’hélicoptère survenu dans le nord-ouest du pays, dimanche 19 mai 2024. MAXPPP - IRANIAN PRESIDENTIAL OFFICE / HANDOUT
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Alors que les médias et la gouvernance de l’Iran ont annoncé la mort du président Ebrahim Raïssi dans un crash d’hélicoptère, ce lundi 20 mai 2024, que prévoit la Constitution désormais ?

Le crash d’hélicoptère survenu dans le nord-ouest de l’Iran, dimanche 19 mai 2024, a tué le président Ebrahim Raïssi, selon les autorités du pays ainsi que plusieurs médias, qui en ont fait l’annonce ce lundi. Que se passe-t-il dans ce cas de figure ?

Article 131 de la Constitution

Il faut alors se référer à l’article 131 de la Constitution iranienne, comme l’expliquaient dimanche nos confrères du Figaro. Il déclare qu’en cas "de décès, de révocation de démission d’absence ou de maladie de plus de deux mois du président de la République, le premier vice-président de la République, sous réserve de l’accord du Guide, prend en charge les pouvoirs et les responsabilités du président".

Interim avant de nouvelles élections

Aux termes de la Constitution iranienne, c’est donc le premier vice-président, Mohammad Mokhber, qui devrait devenir président par intérim. Cet ancien dirigeant d’une banque iranienne occupe cette fonction depuis 2021.

Un conseil composé du président par intérim, du président du Parlement et du chef de l’appareil judiciaire devra alors organiser l’élection d’un nouveau président dans un délai maximal de 50 jours.

Elu lors de l’été 2021, Ebrahim Raïssi avait donc, dans la foulée, nommé Mohammad Mokhber comme premier vice-président. Il est âgé de 68 ans.

Quelles conséquences en Iran ?

Interrogé sur les conséquences et les éventuels bouleversements que peut susciter cette tragédie dans le pays, l’historien Jonathan Piron déclarait sur le plateau de Franceinfo que "le vrai détenteur du pouvoir en Iran, ce n’est pas le président de la République, c’est le guide de la Révolution, Ali Khamenei, qui, lui, est toujours bien en place. Le président de la République en Iran n’est finalement qu’un Premier ministre. C’est un exécutant".

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