Collège Saint-Joseph vandalisé à Rodez : après la stupéfaction, l'heure du retour à la normale pour les élèves et les enseignants
Après les actes de vandalisme survenus dans la nuit de samedi à dimanche, les élèves de l'établissement reprenaient progressivement leur route vers les bancs du collège.
Ils ont œuvré, un week-end durant, pour que les conséquences de ces actes soient minimes... Dans la nuit de samedi à dimanche, le collège Saint-Joseph de Rodez, et plus particulièrement sa cuisine et ses locaux accueillant les élèves de classe de troisième, est vandalisé. L'ensemble des denrées alimentaires conservées ont par exemple été déversées sur le sol de la cuisine, de nombreux murs sont tagués, du matériel est détérioré... La liste est longue.
Mais rapidement, l'établissement se remet en marche. Dès le dimanche matin, les équipes se mobilisent - agents de restauration, d'entretien, professeurs, personnel de direction -, pour que le retour à la normale puisse s'opérer le plus rapidement possible. Et c'est chose faite. "Je tiens à remercier tout le personnel. Tout le monde était là pour ranger, dès ce dimanche", ne manque pas de souligner Ximun Lataillade, directeur de cet établissement comptant 850 élèves, au four et au moulin en ce jour si particulier.
"Nous sommes impatients de reprendre les missions pour lesquelles nous nous sommes engagés"
Ils ont tenu à apporter tout le soutien auprès de leur établissement. Ce lundi matin, après les événements de ce week-end, la communauté éducative de l'ensemble scolaire Saint-Joseph s'est retrouvée, unie pour permettre au collège d'accueillir les élèves dès cet après-midi.
"Grâce à la solidarité, et portés par les messages de soutien des parents d'élèves, les événements prévus dont le forum des métiers sont maintenus. Nous, communauté éducative en sommes fiers et sommes impatients de reprendre les missions pour lesquelles nous nous sommes engagés", soulignent-ils.
Si les élèves de troisième ne retrouveront le chemin de l'école que ce mardi 12 mars, les élèves de sixième, cinquième et quatrième ont été accueillis à 13 h 30 ce lundi. Moment où se tenait un temps fort de la vie de l'établissement, le forum des métiers du collège Saint-Joseph, rendez-vous important pour préparer la future orientation des élèves, marqué par la présence de 110 intervenants de nombreux corps de métier. "C'est beaucoup d'investissement, on mobilise du monde pour cet événement, on a tout fait pour le maintenir", justifie le directeur. De même, la cantine a pu retrouver son fonctionnement normal dès ce lundi au soir, permettant l'accueil de quelque 140 élèves internes logés par l'établissement.
Car après de tels événements, il était important pour le collège de pouvoir tourner la page au plus vite. "Dans l'action, on évite de penser à ce qui est arrivé, maintenant, c'est vrai que la sidération revient après tout ce qu'il s'est passé, reconnaît Ximun Lataillade. Mais ça fait chaud au coeur, on a reçu beaucoup de messages de soutien et d'aide, notamment de la part de parents d'élèves."
Mais l'affaire n'est pas encore tout à fait réglée. Comme révélé dans nos colonnes ce dimanche 10 mars, le collège Saint-Joseph, par l'intermédiaire de son directeur, s'est rendu au commissariat de police de Rodez ce lundi 11 mars au matin, pour déposer une plainte. Selon nos informations, des anciens élèves de l'établissement seraient suspectés d'avoir commis ces actes de vandalisme, il s'agit en tout cas de l'hypothèse privilégiée par l'enquête, toujours en cours.
Pour Christian Teyssèdre et Claudine Lajus, "il ne faut pas surréagir"
Est-ce un simple hasard du calendrier, ou le signe que les conditions d’éducation se dégradent fortement à Rodez, ville pour l’instant épargnée par ce phénomène national ? Présent au sein de l’établissement, hier, au moment où se tenait le forum des métiers, le maire de Rodez, Christian Teyssèdre, ne souhaite pas dramatiser un tel événement et réfute cette idée. "Cela reste tout de même très exceptionnel. Mais bien sûr, nous sommes à 100 % solidaires auprès des responsables, des enseignants et des élèves du collège."
"C’est un acte isolé"
Car moins d’une semaine après l’agression de la directrice de l’école Flaugergues, le timing d’un tel événement peut susciter l’interrogation sur le Piton. "C’est un acte isolé, maintient l’édile. Il ne faut pas surréagir en décidant de mettre le curseur très haut sur la question de la sécurité. Les lieux d’enseignement doivent demeurer des établissements de liberté."
Un sentiment partagé par Claudine Lajus, Directrice académique des services de l’Education nationale (Dasen) de l’Aveyron. "L’enquête est toujours en cours bien sûr, mais il n’y a pas forcément de convergence entre ces deux situations, qui sont exceptionnelles", assure-t-elle, tout en affichant un message de soutien auprès de la communauté éducative. "Nous sommes tous mobilisés. L’Éducation nationale, bien sûr, mais également la justice et la police, on travaille de concert. Il faut raison garder." En attendant que l’enquête révèle davantage d’éléments.
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