La Laguiolaise Maryline Bourrel met son esprit créatif au service de l’événementiel d’entreprise

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    Jeune quinquagénaire, la Laguiolaise installée à Toulouse Maryline Bourrel a toujours une valise de prête ! Reproduction L'Aveyronnais
Publié le
Rui Dos Santos

Née à la maternité de Laguiole, en 1972, elle travaille pour l’agence SOP Events à Toulouse, en tant que chef de projet événementiel pour des entreprises, après diverses expériences dans le tourisme.

Après des mois d’écriture, de ratures, de cogitations, de recherches, de réécritures, de relectures, de "triturages" de méninges, de pas en avant et de pas en arrière", Maryline Bourrel a sorti un livre, le premier, baptisé "Buenas ondas". C’était en avril 2022.

Une histoire qui danse sur le temps des contretemps, au rythme d’une musique venue des faubourgs d’Argentine. C’est un doux voyage bercé de mélancolie, à la manière d’un tango. L’inspecteur Javier entre dans la danse lors d’une banale enquête qui le mènera de Bruxelles à Buenos Aires, en passant par Toulouse. Pas à pas, il recomposera les morceaux d’une vie où résonne la voix du célèbre Carlos Gardel. Une vie pas si loin de la sienne…

Elle en parle comme "d’un banal exercice d’écriture qui tourne au roman" ! Elle est comme ça la jeune quinquagénaire nord-aveyronnaise, que dis-je, laguiolaise : elle s’excuse (presque) systématiquement d’avoir fait des choses qui ont porté leurs fruits, qui ont réussi, qui ont séduit… Elle n’a pas changé de taille de chapeau car elle n’a jamais attrapé la grosse tête ! Et ce tome artistique de son existence, en l’occurrence l’écriture de cet ouvrage, en est un parfait témoignage.

Passionnée par les langues étrangères et les voyages

Elle a d’ailleurs tenu à marquer sa différence… dès sa naissance. Maryline Bourrel a ainsi vu le jour, en janvier 1972, à la maternité de… Laguiole, étant un des derniers bébés à pousser son premier cri dans cet établissement hospitalier devenu depuis une maison de retraite.

Une mère originaire de Gabriac, un père de Sévérac-le-Château, la jeune fille a grandi dans son village natal, avec une scolarité classique (primaire et collège) au pays, avant un bac série A2 au lycée Sainte-Procule à Rodez.

"Passionnée par les voyages et par les langues étrangères", elle s’est tournée "très naturellement" vers le tourisme. Elle a ainsi intégré le lycée hôtelier de Toulouse pour un BTS tourisme, option "conception et commercialisation, gestion des services de tourisme et voyages".

Une expérience "très enrichissante" à Londres

C’est d’ailleurs dans le train, entre Rodez et Toulouse, qu’elle a fait la connaissance de Jacinthe Bessière (lire L’Aveyronnais du 17 mars 2024). Elles ne sont plus quitté depuis ! À la sortie, en juin 1992, elle a effectué un remplacement à l’office de tourisme d’Espalion. Mais, visiblement frustrée d’avoir arrêté ses études, elle est retournée sur les bancs de l’université, à l’époque du Mirail, pour une maîtrise de sciences et techniques en tourisme.

Elle n’a pas oublié : "Je ne voulais pas être agent de voyages mais ces deux années de plus m’offrait une ouverture avec, par exemple, des notions de gestion. C’était une boîte à outils supplémentaire". Il y avait alors "une démangeaison de partir à l’étranger".

Elle n’a pas hésité et a choisi Londres, où elle a croisé une certaine Véronique Bras, pour travailler dans la restauration et des hôtels. Avec le recul, pas de regret : "J’ai adoré ces neuf mois. Au-delà de l’apprentissage de la langue, je retiendrai ce brassage super enrichissant".

En traversant la Manche dans l’autre sens, elle se voyait devenir enseignante à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. Elle s’est posée à… Figeac ! Chez Fitour, comme chargée de production de randonnées et séjours. Elle organisait ainsi pour ce service réceptif des balades itinérantes, pédestres ou à vélo, pour des groupes.

En mai 2002, elle a quitté le Lot pour Toulouse, pour suivre les battements de son cœur et intégrer les effectifs de Cap Liberté. Entre deux grossesses, elle a alors "découvert autre chose", orchestrant, durant dix-huit mois "un projet de grande ampleur" entre Paris, Lyon, Bordeaux, Béziers et Nice.

De retour ensuite chez Fitour voyages, basée à Muret, elle a consacré douze ans à organiser des séjours culturels destinés à des agences pour des clients au Japon, en Allemagne, en Chine. Et l’épidémie de Covid-19 est arrivée.

Mariée sur l’Aubrac, au milieu des vaches !

"L’aventure s’est donc arrêtée pour moi, rappelle-t-elle. J’ai quitté ce métier. La décision n’a pas été douloureuse. Il était peut-être temps que je fasse autre chose. Il fallait y voir un signe, une opportunité". Après s’être formée comme designer web et en marketing digital, après un stage dans une start-up, validant l’équivalent d’un BTS dans ce domaine, elle a essayé de voler de ses propres ailes comme graphiste, "une reconversion à 360° à 50 ans !", elle a été recrutée par SOP Events, à Toulouse, en tant que chef de projet événementiel pour des entreprises.

Son leitmotiv, écrit en lettres majuscules au-dessus de son bureau : "Je vous aide à faire briller votre image à travers l’organisation et la communication de vos événements". Congrès, séminaires, activités pour la cohésion des équipes, conférences, inaugurations… "J’adore, je suis dans mon élément, s’enthousiasme-t-elle. J’apporte une petite touche de création, des idées, la proposition la plus adaptée, sur-mesure, pour un moment unique". Pas de doute, cette adepte de la randonnée aime sortir des sentiers battus…

Malgré son goût prononcé pour les voyages, malgré une vie professionnelle et personnelle construite dans la Ville rose (mariée à un Toulousain, "naturalisé aveyronnais !", s’amuse-t-elle, maman de deux garçons âgés de 19 et 22 ans), Maryline Bourrel n’a jamais complètement quitté l’Aveyron.

"C’est mon nid, mon socle, confirme-t-elle, avec un immense sourire qui en dit long. J’adore revenir, au moins une fois par mois, parfois plus. Il y a les retrouvailles avec la famille, les amis d’enfance, le contact avec la nature, les jonquilles, les champignons, le brame du cerf… Et puis, par-dessus tout, j’aime aller marcher sur l’Aubrac".

C’est d’ailleurs là, sans surprise, qu’elle est devenue madame Frayret ! "Nous nous sommes mariés en 2020, après vingt-trois ans de vie commune, raconte volontiers la Laguiolaise. Nous avions annulé la cérémonie prévue le 20 juin dans un domaine près de Rodez. Les planètes se sont alignées pour le 18 juillet, nous ramenant sur le plateau après que nous ayons trouvé une grange en plein milieu des vaches… J’en rêvais !".

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