Kendji Girac : le chanteur avait déjà menacé de "se mettre une balle ou s’ouvrir la gorge", ce qu’il faut retenir de la conférence de presse du procureur

Sa compagne menaçait de le quitter

Kendji Girac, un chanteur français populaire blessé par balle lundi 22 avril, a expliqué mercredi aux enquêteurs avoir voulu "simuler un suicide" pour faire peur à sa compagne qui menaçait de le quitter, a déclaré lors d’une conférence de presse ce jeudi 25 avril Olivier Janson, le procureur de Mont-de-Marsan, dans les Landes.

Kendji Girac "a simulé un suicide"

Le chanteur, vainqueur de l’émission The Voice 2014, "a eu très peur quand il l’a entendue parler de départ, il a eu un moment de panique et a voulu à son tour lui faire peur. En quelque sorte, il a simulé un suicide", a déclaré le magistrat en conférence de presse, selon lequel Kendji Girac "regrette très fortement" son geste.

"Savoir d’où provient cette arme"

"Sauf élément nouveau, cette procédure devrait se terminer par un classement", a-t-il par conséquent ajouté, tandis que d’autres investigations seront poursuivies pour "savoir d’où provient cette arme".

Le chanteur de 27 ans, qui a fait rayonner l’identité de la communauté gitane dont il est issu, aurait indiqué aux secours avoir acheté l’arme, un Colt 45, dans une brocante et s’être blessé en la manipulant, avait dit à l’AFP une source proche du dossier.

Il a été hospitalisé lundi 22 avril à Pessac près de Bordeaux pour une blessure par balle au thorax, dont la trajectoire, passée proche du coeur, a été qualifiée de "miraculeuse" par le procureur.

"Il va sûrement mettre plusieurs mois à retrouver la pleine possession de ses moyens", a estimé le magistrat.

Alcool et cocaïne

Des analyses ont permis de confirmer qu’il était fortement alcoolisé, à plus de 2,5 g par litre de sang, et qu’il avait consommé de la cocaïne pendant une soirée et une nuit de fête.

Grandes tensions dans le couple

"Des tensions sont apparues du fait d’une addiction naissante à l’alcool, sujet qui a généré de grandes tensions dans le couple", a expliqué Olivier Janson.

Kendji Girac "avait déjà dit dans le passé qu’il allait se mettre une balle ou s’ouvrir la gorge dans le cadre de disputes", selon des propos de sa compagne rapportés par le procureur.

Au fil d’une conférence de presse de plus de 1 h 30, le magistrat a refermé une à une les autres hypothèses, comme l’intervention d’un tiers, "non compatible" avec la disposition des lieux.

La thèse de l’accident jugée "impossible"

Et la thèse d’un accident, soutenue par Kendji Girac au départ de l’affaire, est jugée "impossible" après expertise balistique de l’arme utilisée.

"Un accident, un tir intempestif qui est de manière générale extrêmement peu probable s’agissant d’arme de poing de cette nature, est jugé impossible dans le cas d’espèce", a affirmé le magistrat. "Toutes les sûretés sont opérationnelles. […] Un coup ne peut pas partir tout seul", a-t-il fait valoir.