Le Nayracois Jean-Adrien Roucous : "J’ai toujours voulu travailler dans la restauration"

"Ici, on appelle les habitués par leurs prénoms. On connaît leurs vies, on fait un peu partie de la famille. Et quand ils arrivent le matin, on sait déjà ce qu’ils vont consommer", explique le Nord-Aveyronnais Jean-Adrien Roucous, fils de Laurent et neveu d’Alain, duo à la tête de L’Imprévu. Car dans ce café-restaurant installé à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, aux portes de Paris, fondée en 1968 par les grands-parents, on soigne le client, fidèle ou pas. Et c’est dans cet esprit qu’a grandi le jeune Jean-Adrien, lui qui, tout petit déjà, traînait, le mercredi après-midi, dans les pattes de son père, servant même ses premiers expressos.

Et tout naturellement, à l’heure de choisir un métier, c’est vers l’hôtellerie qu’il va se diriger. "J’ai toujours voulu travailler dans ce secteur", confirme-t-il.

"Après la classe de troisième, je suis parti en CAP restauration au CFA Médéric, à Paris, dans le XVIIe arrondissement. Ensuite, j’ai fait un bac pro avec mention complémentaire en sommellerie."

Meilleur apprenti

Un cursus de cinq années, en alternance – club de direction de Generalli, Assemblée nationale, restaurant Divelec – et une spécialité bienvenue dans cet établissement où les patrons sont amateurs de bons vins, notamment de beaujolais, et qui ont planté quelques pieds de vigne dans la cour du restaurant.

Le jeune Nayracois a même décroché la médaille d’or de meilleur apprenti au niveau départemental et régional avant d’échouer en finale pour le titre national.

"Ce qui me plaît, c’est le contact avec les clients, d’échanger avec eux, insiste-t-il. Et de proposer de bons produits, de bons vins…" Des produits souvent venus de l’Aveyron, une origine que les Roucous revendiquent haut et fort, eux qui redescendent dès qu’ils le peuvent dans leur village du Nayrac.

"Ça n’est pas le métier le plus facile du monde. Les journées sont longues", reconnaît Jean-Adrien Roucous qui, une semaine sur deux, commence sa journée à 5 h 30 du matin pour accueillir les premiers clients à 6 heures. Et la semaine suivante, pas de grasse matinée puisqu’il est derrière le comptoir dès 8 heures. Et la journée se poursuit même tard, le jeudi, seul jour où L’Imprévu propose un service du soir. "Mais quand on fait ça par passion, ça va !", assure le jeune Nayracois.

"Mon souhait, ce serait de reprendre l’affaire familiale", dit – il. Mais, à 23 ans, Jean-Adrien Roucous devra encore patienter avant de prendre la succession de son père et de son oncle, Laurent et Alain ayant encore quelques belles années à passer aux commandes de l’Imprévu.