VIDEO. Castrations à vif, porcelets claqués contre le sol... Les images chocs révélées par L214 dans cet élevage

Ces images ont été prises entre mai et septembre 2023 dans un élevage intensif de cochons dans la Marne, à Corbeil. Ce vendredi 6 octobre, l'association de défense des animaux L214 révèle une nouvelle enquête choc sur des "sévices graves et les mauvais traitements", essentiellement administrés sur des porcelets jugés trop faibles pour être rentables. 

Comme montré dans la vidéo, l'élevage procéderait à des mises à mort par "claquage au sol", les porcelets sont attrapés par les pattes et littéralement frappés contre le sol comme des massues. Cette méthode est normalement illégale dans les élevages. "Certains porcelets claqués sont dévorés par des chats qui errent dans l'élevage".

L214 a également capté des images insoutenables de castrations à vif sans anesthésie ni analgésiques, et rapporte la preuve d'une "coupe routinière des queues" des petits cochons. Une plainte a été déposée par l'association. L214 a interpellé le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, de ces pratiques dans la Marne, en lançant une pétition en ligne.

Des conditions de vie insalubre

Selon une estimation de l'association, l'élevage compte environ 4 000 animaux "enfermés dans une atmosphère insalubre : poussière, mouches, excréments dans l'eau d'abreuvage, morts parmi les vivants..." Sans compter que les cochons s'entassent les uns sur les autres une cage individuelle ou en box collectif. "Des milliers d'asticots grouillent dans les poubelles d'équarrissage où les corps d'animaux morts sont en état de putréfaction très avancée". 

Parmi les antibiotiques administrés, L214 aurait relevé de la colistine, une "substance classée par l'OMS en importance critique et priorité majeure pour la santé humaine dans le cadre de la surveillance de l'antibiorésistance". L'Organisation mondiale de la santé alerte sur le risque de transmission de bactéries antibio-résistantes de l'animal à l'homme par le biais de l'usage de colistine chez des animaux producteurs de denrées alimentaires. Cet antibiotique est classé "à priorité élevée" depuis 2017.

L214 dénonce que cet élevage de la Marne dépend de la coopérative Cirhyo, l'un des leaders sur le marché du porc, et que la viande produite se retrouve dans les grandes et moyennes surfaces, souvent sous la marque Herta.

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