"Nous sommes là pour accompagner les dirigeants à identifier les risques psychosociaux" : gros plan sur Prestal, le réflexe prévention en entreprise

Abonnés
  • Frédéric Bonnet est directeur adjoint au sein de Prestal depuis l’année dernière.
    Frédéric Bonnet est directeur adjoint au sein de Prestal depuis l’année dernière. Centre Presse Aveyron - Alexia Ott
Publié le
Anaïs Arnal

Le 28 avril, c’était la journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail. Portée par l’Organisation internationale du travail, cette journée promeut la culture de prévention et sensibilise à la lutte contre les accidents du travail et les maladies professionnelles. L’occasion de rencontrer Frédéric Bonnet, directeur adjoint depuis 2023 de Prestal (Prévention santé travail Aveyron Lot), service de prévention et de santé au travail interentreprises (SPSTI) agréé par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Dreets) Occitanie.

Qu’est-ce que Prestal ?

Prestal signifie Prévention santé travail Aveyron Lot. C’est une association à but non lucratif née en 2022 du rapprochement de deux petites associations qui ont décidé d’unir leurs forces. Elle est présidée par Honoré Durand et dirigée par Anaïs Rammaert. Son conseil d’administration, qui se réunit tous les trimestres, est composé de 10 dirigeants d’entreprises et de 10 représentants salariés.

Quelles sont les missions de Prestal ?

Nous sommes spécialisés dans la santé au travail et la prévention des risques professionnels. Toute structure de droit privé doit organiser un suivi de la santé et de la sécurité au travail de son ou ses salariés. Elle peut contractualiser avec un médecin ou mutualiser les compétences pour répondre à son obligation légale.

Nous sommes là pour accompagner les dirigeants d’entreprise à identifier les risques et à mettre en place des actions de prévention pour que le travail n’ait pas d’impact négatif sur la santé physique et psychique des travailleurs.

Concrètement, cela se traduit comment ?

Nous avons trois domaines d’action pour un accompagnement sur-mesure. La prévention des risques professionnels grâce à des diagnostics précis et individualisés, et des actions de prévention ciblées. Le suivi individuel et régulier de l’état de santé des travailleurs à travers des visites médicales et des évaluations à l’embauche puis au maximum tous les cinq ans.

La prévention de la désinsertion professionnelle pour maintenir l’employabilité des travailleurs confrontés à des difficultés de santé ou des changements dans leur capacité de travail en adaptant les postes, en proposant des formations et en soutenant la réinsertion si nécessaire. Nous ne sommes pas un organisme de contrôle, mais un partenaire. Les entreprises peuvent nous solliciter sur des documents clés comme le règlement intérieur ou le document unique, nous faisons des préconisations qu’ils sont libres de suivre ou pas.

Quel est votre public cible ?

Nous couvrons tous les secteurs d’activité sauf l’agricole. Nous suivons tous les travailleurs et, depuis la réforme d’août 2021, les dirigeants non salariés et les indépendants s’ils le souhaitent.

Comment se composent vos équipes ?

Ces quinze dernières années, de nouveaux professionnels sont venus former des équipes pluridisciplinaires orchestrées par les médecins du travail. Il y a les infirmiers santé travail et les assistants médicaux, les intervenants en prévention des risques professionnels, psychologues du travail, ergonomes, toxicologues, et les coordinateurs de la cellule prévention de la désinsertion professionnelle. Nous comptons une quinzaine de médecins et 25 infirmiers qui se voient affecter un secteur géographique.

Comment fonctionnez-vous ?

Grâce aux adhésions payées par les entreprises (99 euros par salarié par an).

Quel regard portez-vous sur la santé et la sécurité au travail en 2024 ?

Avec les pays scandinaves, la France est un des pays les mieux lotis en la matière. Nous avons un modèle inédit, la prévention, contrairement à certains pays comme l’Espagne qui, eux, sont dans la réaction en urgence.

Le travailleur est la première richesse de l’entreprise, il faut qu’il ait la meilleure qualité de vie au travail possible. Notre président, Honoré Durand, a un credo : la prévention n’est pas une charge pour l’employeur, mais un investissement rentable pour des collaborateurs et une entreprise en bonne santé. Selon l’Institut national de recherche et de sécurité, 1 euro investi dans la prévention, c’est plus de deux euros de retour sur investissement.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?