Réforme des retraites : suivez l'examen des motions de censure à l'Assemblée nationale, ce lundi

  • L'Assemblée nationale vit une journée cruciale, ce lundi 20 mars 2023.
    L'Assemblée nationale vit une journée cruciale, ce lundi 20 mars 2023. Assemblée nationale
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Ce lundi 20 mars 2023 marque l'examen des deux motions de censure, déposées suite à l'emploi du 49.3 par le gouvernement pour faire passer la réforme des retraites.

Deux motions de censure avaient été déposées suite à l'utilisation, par le gouvernement, du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites. Elles sont examinées par l'Assemblée nationale ce lundi 20 mars 2023.

Place au vote !

Après la prise de parole de la Première ministre, Yaël Braun-Privet, la présidente de l'Assemblée nationale, a suspendu la séance. Les députés disposent d'une demi-heure pour voter : le résultat sera connu aux alentours de 18h45.

"Nous ne sommes jamais allés aussi loin dans la construction d'un compromis", rappelle Elisabeth Borne

C'est enfin Elisabeth Borne qui a fermé la marche avec sa prise de parole. La Première ministre a d'abord vivement fustigé "le spectacle auquel se sont livrés jeudi dernier certains députés : des chants, des hurlements, des invectives, des pupitres qui claquent. C'était le paroxysme de semaines entières durant lesquelles, au coeur même du parlement, nous avons vu l'antiparlementarisme à l'oeuvre sous toutes ses facettes".

La cheffe du gouvernement a ensuite vivement défendu le projet de loi. "Avec cette réforme, nous ne sommes jamais allés aussi loin dans la construction d'un compromis", rappelle-t-elle. "Le gouvernement a pris toutes ses responsabilités." Elisabeth Borne n'a pas manqué de pointer du doigt certains comportements, dénonçant "les aventures individuelles, les positionnements tactiques et la crainte d'impopularité" qui, selon elle, "n'ont pas permis d'assurer une majorité".

#RéformeDesRetraites : @Elisabeth_Borne déplore "le spectacle auquel se sont livrés, jeudi dernier, certains députés", ajoutant : "C'était le paroxysme de semaines entières durant lesquelles [...] nous avons vu l'antiparlementarisme à l'œuvre".#DirectAN #MotionsDeCensure pic.twitter.com/Q3i2wG9fyX

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Adrien Quatennens : "Si 287 d'entre nous le décident..."

"Le temps est suspendu", a démarré Adrien Quatennens, qui parlait au nom des cinq députés non-inscrits. "À cet instant, et comme rarement, dans nombre d'endroits du pays, les regards sont tournés vers notre Assemblée, a-t-il déclaré, avant de lancer : "dans quelques minutes, si 287 d'entre nous le décident, la volonté de deux tiers des Français de renvoyer ce gouvernement et son injuste réforme des retraites peut devenir une réalité".

"Les regards sont tournés vers notre Assemblée", fait valoir @AQuatennens. "Dans quelques minutes, si 287 d'entre nous le décident, la volonté de 2/3 des Français de renvoyer ce gouvernement et son injuste #RéformeDesRetraites, peut devenir une réalité". #MotionsDeCensure pic.twitter.com/aew3DkDJHj

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Pierre Dharréville exprime "une profonde colère"

De son côté, Pierre Dharréville, du groupe Gauche démocrate et républicaine, a exprimé une "colère. Pas un coup de colère, encore moins une vague de désapprobation. Une profonde colère. Quelque chose dans l'ordre de la révolte". Il a fait part de son "refus sans appel de la régression sociale, de se voir voler deux de ses meilleures années de retraite. Le sentiment de ne jamais pouvoir être entendu, d'être pris pour des imbéciles, de ne pas être respecté, l'idée que ça suffit, tout simplement".

#MotionsDeCensure : "Qu'a fait notre peuple pour mériter tant de mépris ?", clame @pdharreville, déclarant monter "à cette tribune, tremblant de cette colère".#DirectAN #RéformeDesRetraites pic.twitter.com/oyYEi1Vlu7

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Pour Cyrielle Chatelain, cette réforme "est une aberration" 

"Ce que vous présentez n'est pas une réforme, c'est une aberration", a chargé, pour sa part, l'écologiste Cyrielle Chatelain. Pour celle-ci, le texte est "une injustice faite aux femmes, aux travailleurs de plus de 55 ans, aux travailleurs des métiers pénibles, aux travailleurs qui triment avant même d'être pleinement entrés dans l'âge adulte". La députée le martèle : "derrière les carrières longues, il y a des vies passées à les gagner."

"Un moment particulièrement grave de notre histoire commune", alerte Laurent Marcangeli

Pour Horizons, Laurent Marcangeli a tiré la sonnette d'alarme. "Nous sommes à un moment particulièrement grave de notre histoire commune. Notre pays traverse une crise de confiance sérieuse", a-t-il alerté. Avant de prévenir : "voter cette motion, c'est faire tomber le gouvernement et ainsi rajouter du désordre au chaos", a poursuivi le député, avant de rappeler que "personne ne se réjouit du recours à cet article 49 alinéa 3 parmi les parlementaires ici présents".

"Nous sommes à un moment particulièrement grave de notre histoire commune", estime @LMarcangeli. "Voter cette #MotionDeCensure, c'est faire tomber le gouvernement et ainsi rajouter du désordre au chaos". #DirectAN #RéformeDesRetraites pic.twitter.com/jtwdcn4Q7O

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Cette réforme est "un coup de force politique" selon Boris Vallaud

Le socialiste Boris Vallaud, septième à prendre la parole, a dit, pour sa part, que "quoiqu'il en coûte à la démocratie, la réforme des retraites voulue par le président de la Répbulique est un coup de force politique". Le porte-parole du PS a dénoncé : "cette réforme symbolise plus que jamais sa pratique solitaire du pouvoir, qui pervertit la démocratie, impose ses volontés sans discussion avec arrogance, et mépris." 

#RéformeDesRetraites : "Vous n'avez dialogué en sincérité avec personne, ne vous êtes accordés avec personne, n'avez convaincu personne", lance @BorisVallaud, qui dénonce "une corruption profonde du pacte démocratique".#MotionsDeCensure #DirectAN pic.twitter.com/QI6Vicc9YR

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"Les regrets" de Jean-Paul Mattei

Lors de sa prise de parole, Jean-Paul Mattei (MoDem) a expliqué que "ces motions sont une somme de regrets". Notamment celui de "n'avoir jamais pu pleinement examiner et voter de texte en première lecture alors que les deux semaines prévues suffisaient à le faire". Le député s'en est pris "aux collègues de l'opposition", à qui il a reproché de "détourner notre règlement pour créer une embolie parlementaire".

.@jp_mattei évoque "les regrets" du groupe Démocrate, accusant l'opposition d'avoir "détourné" le règlement de l'Assemblée nationale afin de "créer une embolie parlementaire".#MotionsDeCensure #DirectAN #RéformeDesRetraites pic.twitter.com/41dOXI4UQD

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Olivier Marleix le déclare : "non, nous ne voterons pas cette motion"

Le groupe LR, représenté par Olivier Marleix, a dit non aux motions de censure. "Non, nous ne nous associerons pas à ceux qui ont pour funeste slogan "tout cramer" ou "révolution", a-t-il expliqué. "Nous ne serons pas les témoins de cette noce barbare entre ceux qui assument vouloir mettre le chaos, et ceux qui, silencieux , n'ont aucune proposition pour sauver les retraites mais espèrent tirer profit de ce chaos", a ajouté Olivier Marleix.

"Nous ne voterons pas les #MotionsDeCensure", affirme @oliviermarleix (LR). "Nous ne serons pas les témoins de ces noces barbares entre ceux qui assument vouloir mettre le chaos et ceux qui, silencieux, n'ont aucune proposition pour sauver les #retraites."#DirectAN pic.twitter.com/H1XcQgLjaT

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"Vous avez trahi les Français", tacle Mathilde Panot

C'est ensuite, selon l'ordre de passage, Mathilde Panot (LFI) qui a pris la parole. Sans mâcher ses mots envers le gouvernement : "le peuple vous regarde comme on regarde quelqu'un qui a trahi, dans un mélange de colère et de dégoût", tranche-t-elle. "Les Français ont été déçus en 2017, résignés en mars 2022, ils vous ont sanctionné en juin dernier, et vous les avez à nouveau trahis. Trahis avec un misérable 49.3 pour faire passer une personne dont personne ne veut."

"Votre parole n'a plus aucune valeur", déclare @MathildePanot.
"Le peuple vous regarde comme on regarde quelqu'un qui a trahi, dans un mélange de colère et de dégoût."#MotionsDeCensure #DirectAN #RéformeDesRetraites pic.twitter.com/Pvw9AmQqQq

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Aurore Bergé loue "la solidité" d'Elisabeth Borne

Pour le groupe Renaissance, Aurore Bergé a salué la stratégie de l'Elisabeth Borne. "Il y a ceux qui ont été solides, et cette solidité Madame la Première ministre, c'est d'abord la vôtre, a-t-elle dit à la cheffe du gouvernement, notant son "courage" et sa "dignité, malgré les cris de cet hémicycle, malgré l'impossibilité qui vous était faite de parler". Elle a également déclaré qu'une "motion de censure devenait, de facto, un programme commun".

La présidente du groupe Renaissance @auroreberge loue la "solidité" de la Première ministre @Elisabeth_Borne, qui a "résisté avec courage et avec dignité malgré les cris de cet hémicycle".#MotionsDeCensure #DirectAN #RéformeDesRetraites pic.twitter.com/ELnd4L9Tsg

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"Chiche !", lance Laure Lavalette à Emmanuel Macron

"Cette motion de censure est l'occasion de sortir de certaines postures idéologiques qui font tant de mal au vrai débat d'idées", s'est exclamée Laure Lavalette (RN), avant de s'adresser au président de la République. "Alors chiche monsieur Macron, alors chiche, allons à la dissolution, et demain nous reviendrons plus nombreux encore à l'Assemblée nationale."

.@LaureLavalette ne craint pas la dissolution. "Chiche", lance-t-elle à @EmmanuelMacron, sous les applaudissements du groupe RN. "Demain, nous reviendrons plus nombreux encore à l'Assemblée nationale."#MotionsDeCensure #DirectAN #RéformeDesRetraites pic.twitter.com/AY2yS2QkJZ

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"Nous avons décidé de prendre nos responsabilités", avance Charles de Courson

Le député Charles de Courson a directement interpellé Elisabeth Borne, dès le début de son propos. "Madame la Première ministre, vous avez décidé d'engager votre responsabilité, et bien nous, nous avons décidé de prendre les nôtres, avec cette motion de censure", a-t-il lancé. "Nous avons déposé cette motion car vous avez clairement détourné l'esprit de la Constitution."

"Madame la Première ministre, vous avez décidé d'engager votre responsabilité. Et bien nous avons décidé de prendre les nôtres", poursuit @C_deCourson, accusant le gouvernement de "détourner l'esprit de la Constitution". #MotionsDeCensure #DirectAN #RéformeDesRetraites pic.twitter.com/5Mrhbi6kZC

— LCP (@LCP) March 20, 2023

Les prises de parole s'enchaînent

Peu après 16h15, les premières prises de parole ont démarré. C'est Charles de Courson, pour le groupe centriste Liot, qui a lancé le bal. Laure Lavalette (RN), Aurore Bergé (Renaissance), Mathilde Panot (LFI), Olivier Marleix (LR), Jean-Paul Mattei (MoDem), Boris Vallaud (Groupe socialiste), Laurent Marcangeli (Horizons), Cyrielle Chatelain (Groupe écologiste), Pierre Dharréville (Groupe Gauche démocrate et républicaine) et Adrien Quatennens (cinq députés non-inscrits) se plieront, eux aussi, à l'exercice.

???? #Retraites | La liste des orateurs par groupe et ordre de passage https://t.co/BcbpWl59P0 pic.twitter.com/E9TASVyMlh

— Le Monde (@lemondefr) March 20, 2023
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Les commentaires (1)
Palourde Il y a 1 année Le 20/03/2023 à 18:52

Encore un vote truquée par le parti au pouvoir